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Travail dans la mine
Les mineurs creusaient les parois, par paliers, en suivant la veine de charbon qui démarrait à -90m et plongeait à plus de 1000m de profondeur. Le creusement était d'abord effectué à l'explosif puis à l'aide d'outils (à main puis marteau-piqueurs) par les « abatteurs ». Ceux-ci travaillaient couchés, espacés d'environ 5 mètres les uns des autres, dans des galeries inclinées de 30° et portaient des blancs de travail pour être plus facilement repérés. Ils étaient chargés de « boiser », c'est-à-dire d'étayer la galerie, puis de faire tomber la matière dans des wagonnets. Les mineurs étaient à l'origine payés en fonction de la masse de charbon qu'ils dégageaient. Ils négligeaient donc le boisage pour augmenter leur efficacité, ce qui a donné lieu à des effondrements. Le système de paiement fut donc modifié pour tenir également compte du boisage et améliorer ainsi la sécurité.
Les chevaux ont été utilisés dans les mines dès 1848. Il s'agissait de races bretonne et belge plutôt petites (1,40m au garrot) et de mâles castrés, plus dociles. La descente était une opération difficile qui prenait au moins deux heures et une fois le cheval descendu, celui-ci ne remontait plus jamais. Il restait ainsi une douzaine d'années au fond à tirer des trains de 12 berlines, soit 7 tonnes. Le vétérinaire et le maréchal ferrand descendaient s'occuper d'eux dans leurs écuries souterraines
Dans les années 1950, un système à base d'eau pressurisée a vu le jour. Il attaquait les parois grâce aux 80kg de pression qu'il développait, afin de creuser des pré-trous où l'on introduisait des explosifs. Au cours des mêmes années sont apparus la lampe frontale et l'étançonnage métallique, ainsi que l'électricité, qui arrivait sous une tension de 5000V, rabaissée à 500V par des transformateurs sités au fond pour alimenter les outils. Des locomotives électriques on alors remplacé les chevaux. Elles tiraient des trains composés de berlines de trois tonnes chacune.
C'est enfin le téléphone qui est apparu : tous les mineurs pouvaient alors entendre les messages de la surface
Evacuation mécanisée à l 'intérieur des petites veines
Engins mécanisés de toutes sortes
Tags : Mine, Charbon, Mineur, Nord, Veine
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Commentaires
2Nelida De La FuenteVendredi 28 Novembre 2014 à 08:08Photos oppressantes mais si bien réussies de cet endroit triste ! Quel courage a t'il fallu à tous ces mineurs !!!!!!! Chapeau bas Messieurs !!!!
Bon WE Pat, alerte orange ici.
Bises à lundi.
C'est opressant ! Dire qu'il y avait aussi des chevaux là-dedans !
Heureusement que la technique a apporté un peu de soulagement... mais quelle vie !
Merci Pat de l'hommage que tu fais à ton tour aux mineurs et à leurs familles.
Cette visite est indispensable pour notre compréhension.
GBizhettes à toi !
Bonjour Patrick,
Merci pour la suite de ce reportage, les photos sont très belles et parlent d'elles-mêmes, il ne faut pas être claustrophobe !
Bravo pour ce super reportage sur les mines...et les photos sont vraiment très belles, comme toujours...tu as eu du courage de descendre dans cette mine, je ne sais pas si je l'aurais fait...ces accidents mortels qui ont endeuillé tout le bassin minier du nord de la France et la Belgique ont été terribles pour les familles des mineurs ensevellis, et ceux qui sont remontés "morts vivants" ont payé un lourd tribu à ce travail de forçat...quand on sait que lors des grandes grèves des années 40, la garde républicaine a chargé les mineurs, en tuant beaucoup, et les autres ont été emprisonnés, leurs salaires impayés, leurs familles expulsées des logements, et leur condamnation inscrite au casier judiciaire, considérés comme terroristes ! Terribles représailles à des grèves et manifestations contre leurs conditions de travail relevant de l'esclavagisme..Bises et bonne fin de semaine
Magnifique cette série tout comme la précédente la richesse des détails, les témoignages, nous plongent dans ce passé qui n'était pas tout rose ! Belle fin de semaine
heureusement que l'évolution des techniques a amélioré les conditions de travail ..
pauvres cheveaux..
superbe photographie Pat..
bonne fin de semaine
Se retrouver coincé sous terre, sans savoir si on va pouvoir s'en sortir ou pas .. quelle horreur !
c'est comme être enterré vivant ..
Un billet très intérèssant pour continuer la série .De belles photos .
Mais de penser a leur position ...c'est très oppressant .
Bon vendredi Pat .
Bizz
Bonjour Pat.A cause de l'étroitesse des galeries,le travail était d'autant plus pénible.Je reconnais une bonne partie du matériel et avec la présence des explosifs,c'était vraiment un risque important.Quand on remontait les chevaux épuisés,ils étaient aveugles et étaient surement abattus.Tiens donc:le mot "rescapé" viendrait de la langue wallonne,je l'ignorais.Dans la publication du journal,il y a une sacrée coquille : "treize cadavres vivants",heureusement qu'ils sont devenus des "rescapés".
Bonne journée.Amitiés.
Cette série de reportages est très instructive , émouvante aussi , et constitue un très bel hommage au courage de tous ceux qui ont vécu cette dure vie de mineurs, inimaginable pour le commun des mortels ...
Amitiés .
Bonjour Patrick, ton documentaire est très bien fait et tes photos sont superbes. Je pense toujours à ces pauvres mineurs travaillant dans de telles conditions et maintenant, je lis que les chevaux travaillaient là jusqu'à leur fin. Merci de partager tous ces détails.
Je te souhaite une belle fin de journée.
Mes amitiés et bisous
Excellentes photos pour ces documents terribles sur les conditions de travail !Des conditions qui existent encore dans d'autres parties du monde .
Un reportage intéressant qui nous plonge direct dans l'univers de Germinal qu'a si bien décrit Zola. J'ai eu l'occasion d'aller dans une mine encore en activité en Bolivie... terrible conditions de travail, une vie pour survivre... inhumain!!! Mais qui se soucie vraiment de l'humain dans ce monde où seul l'argent et les profits dominent!
It would have been such a hard life down in the mines. It's quite interesting about the horses who had to endure the mines for their entire working lives without seeing the sun or grass. A wonderful series.
Un très beau reportage émouvant et complet. Ce travail était vraiment très difficile et dangereux.
Pauvres chevaux, c'est terrible pour eux ... terrible travail pour tout le monde, humain et chevaux. Et dire que dans certains pays, ce travail existe toujours, des hommes meurent encore ... c'est impensable à notre époque.
Tu nous fais là un superbe reportage mais très très émouvant.
Merci Pat
Gros bisous
Without any doubt, it was a dangerous and strenuous work.
One of my grandfathers was a miner in a coal mine.No wonder the death toll was/is huge in mining. A very interesting post for those of us who know too little about these matters
Merci pour ce partage vraiment fabuleux....Je reviendrai avec plus de temps et surtout plus de batterie bon we, bizzz Pat!
Tu ne fais pas semblant quand tu fais un reportage, comme le précédent tes photos sont parlantes et de grandes qualité.
My French is not good enough to understand the story behind them, but the photo's are awesome.
J'en ai froid dans le dos surtout quand tu sais en plus dans quelles conditions de vie ils vivaient à l'extérieur bises
C'est un bel hommage que ce reportage. Et les couleurs font oublier un instant cet enfer. J'avais même cru qu'il s'agissait d'une mine d'or
Chaque jour plus admirative devant un tel combat pour la vie ! Et ces hommes aimaient ce qu'ils faisaient j'imagine ! Tes photos remuent de l'intérieur ! Amitiés. Joëlle
Amazing series ---- a real eye opener. I am asking myself if one person thinks about those people under ground who provide them with coal ......... what a dangerous job in every aspect. Thanks for sharing Patrick - have a nice Sunday above ground Monika
Excellent traitement de cette série qui nous plonge dans le monde ténébreux du labeur. Coup de coeur pour la première!
Bonne fin de semaine lumineuse!
Ces mineur avaient vraiment la vie dure quelles images et hommage à eux bravi.
Merci et belle journée
Que de poussières avalées par ces mineurs
Tes photos reflètent vraiment l'atmosphère de ce dur métier
Bonne soirée Bises Lucia
Très instructif encore cette série, on en apprend beaucoup sur les techniques de travail et sur l'améliorations conditions de travail au fil du temps.
Merci de nous en apprendre autant avec ces séries très pédagogique.
Je ne sais que dire... On a du mal à imaginer, ou plutôt si, en voyant tes photos... On exploitait le minerai, mais aussi les hommes.. et les enfants..
Très fort...
Bises !
Bravo pour ce reportage qui rend hommage à ces mineurs.
Un métier parmi les plus difficiles et dangereux
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It makes you wonder how anyone ever came out alive, Pat! Good documentation.